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7 mars 2006

Contes et légendes d'Afrique

Contes et légendes d’Afrique
Un site pour rêver et s’amuser

jeudi 2 mars 2006
Contes et légendes d’Afrique s’inscrit dans une volonté de lutter contre l’appauvrissement de l’identité africaine, noyée dans le quasi-monopole culturel américain et asiatique, sur les programmes télévisés destinés aux enfants. Un retour aux racines et une école de la vie pour les petits et les grands.

Par Morad Ouasti

Des animaux parleurs, des villages africains coutumiers, des contes fantasmagoriques plein de morales, c’est tout un paysage culturel original que propose le site Contes et légendes d’Afrique. Dans le souci d’offrir, à la télévision, une représentation identitaire aux enfants africains et de conscientiser les plus grands, ce site propose un retour aux sources, où l’Afrique s’éveille pour crier son âme.

Le site à première vue basique et rudimentaire a l’avantage d’offrir une présentation simple qui va à l’essentiel. En un clic, les enfants qui se connectent pour regarder leurs dessins animés ne rencontrent aucune embûche. Quelques onglets pour annoncer la couleur de la carte culturelle jouée par les initiateurs de Contes et légendes d’Afrique et les divertissements prennent place pour le bonheur des enfants. Les histoires rivalisent d’originalité. Vous vous attacherez au petit Ali, qui, plein de courage, s’enfonce dans la jungle de Zagol à la rencontre, contre toute attente, du méchant chien Bibi qui emprunte sa couronne au lion, traditionnellement roi de la jungle. Vous découvrirez également le récit émouvant de Toto l’éléphant et les abeilles.

Des productions disponibles sur de multiples supports

Les fondateurs de ce site, également plaquette, ont voulu que leurs productions soient accessibles au plus grand nombre. Format VHS, DVD, VCD, cassette audio ou livre, tous les supports sont mobilisés pour qu’émerge une vision africaine de la culture. Même l’industrie des jeux vidéos est ciblée. Contes et légendes d’Afrique.com estime qu’il n’y a aucun jeu vidéo réalisé et adapté pour le milieu africain et qu’il est temps d’y remédier. Aujourd’hui présent en France, le projet devrait à terme pénétrer, plus généralement le marché Européen et le continent des mangas, l’Asie. De très grandes ambitions pour un site socioculturel et éducatif lié à l’Afrique.

Ce service franco-africain a le mérite de promouvoir les cultures nationales, de favoriser l’émergence de jeunes artistes locaux et d’offrir un concept original. Si les couleurs sont bien accordées, le choix des polices aurait toutefois pu être plus judicieux. Une présentation plus fantaisiste contribuerait davantage à attirer les bambins dans le monde des rêves africains et les adultes à se loger pour plonger dans leur enfance. Mais le fond est là et c’est bien là l’essentiel.

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4 mars 2006

Obote

Milton Obote est mort
L’ex-Président ougandais Milton Obote est décédé lundi matin à 81 ans

mardi 11 octobre 2005
Milton Obote, l’ex-Président ougandais, a rendu l’âme lundi matin, à 81 ans, dans un hôpital de Johannesburg (Afrique du sud). Ses années à la tête du pouvoir ont notamment été marquées par une guérilla sanglante, qui a fait 300 000 victimes.

Par Mourad Ouasti

« Je confirme la mort de mon père, aujourd’hui (lundi, ndlr) dans un hôpital de Johannesburg. D’autres détails seront donnés après consultation avec la famille », a déclaré Ben Obote, le fils de l’ex-Président ougandais Milton Obote. Souffrant, selon Xinhua, de graves problèmes respiratoires, l’ancien chef d’Etat s’était rendu en avion la semaine dernière en Afrique du Sud. Il a séjourné à la clinique Morningside, où il est décédé à 81 ans. Milton Obote a dirigé l’Ouganda d’une main de fer, de 1967 à 1971, puis de 1980 à 1985. Ce dernier mandat a laissé un goût amer dans l’histoire du pays, puisque 300 000 personnes ont trouvé la mort lors d’une guérilla meurtrière.

Milton Obote est Premier ministre de 1962 à 1967 puis Président, suite à la promulgation d’une Constitution abrogeant les royaumes du pays. Il impose un régime socialiste. Son protégé Idi Amin Dada, qui a été son chef d’état major, le destitue par coup d’Etat en 1971. Le pays est à cette époque la cible d’un conflit opposant les Bougandais au pouvoir en place. Les Bougandais estimaient en effet que les programmes de nationalisations décidés par Obote les menaçaient directement. Le pays plonge dans le désarroi, la corruption, l’instabilité et la crise économique.

Entre exil et pouvoir

Sous Amin Dada, le pays connaît le totalitarisme dans toute sa cruauté. Une estimation fait état de 200 000 victimes. En 1978, la survie du pays dépend de l’aide des monarchies pétrolières du Golfe, en particulier de l’Arabie Saoudite. Pour relancer l’idée d’une cohésion nationale et faire oublier la crise économique, Amin Dada attaque la Tanzanie dans le but de reprendre un territoire frontalier. Celle-ci réagit immédiatement, occupe le pays et oblige Amin Dada à abandonner les rênes du pouvoir. Ce qu’il fera, avant de s’exiler en Arabie Saoudite.

Obote brigue un second mandat en 1980 et remporte les élections. Son second passage au pouvoir durera 5 ans et sera entaché par la mort de 300 000 personnes durant une guérilla sanglante. L’opposition au régime est double : d’une part, dans le Nord, les commandos armés des fidèles d’Amin Dada ; d’autre part, dans le Sud Baganda, l’Armée nationale de résistance (National Resistance Army, NRA), dirigée par Yoweri Museveni, formée en Tanzanie et au Mozambique. Finalement, Obote installe les seuls membres de sa tribu aux commandes de l’armée, engendrant un vif mécontentement au sein de cette dernière.

La réaction de la junte militaire est sans appel : le général Itto Okello, en 1985, renverse Obote. Ce qui a permis à Yoweri Museveni d’accéder au pouvoir en 1986. Obote vivait en exil en Zambie. Ses partisans affichaient le désir de le voir réintégrer la vie politique de son pays, mais le gouvernement ougandais demandait à l’ex-Président de se justifier concernant les 300 000 victimes de son second mandat avant de penser à revenir s’installer au pays.

14 février 2006

La fidélité

Les hommes et la fidélité
Microtrottoir aux quatre coins de l’Afrique au lendemain de la Saint-Valentin

mardi 14 février 2006
Les chocolats et friandises de la Saint-Valentin ne sont pas digérés, les roses n’ont pas commencé à faner, qu’Afrik a voulu sonder les mâles du continent africain pour savoir ce que la fidélité représentait pour eux. Intransigeance déclarée pour beaucoup, limite à fixer ensemble pour certains, la frontière entre fidélité et infidélité n’est pas qu’une question de principe. C’est une histoire de vécu, la ligne de démarcation se trouvant sans cesse déplacée et théorisée selon son histoire personnelle... et sa convenance.

Par Morad Ouasti

Adiourou, 31 ans, diplômé en Droit. Mali. « Ça dépend de l’intention avec laquelle on regarde »

La fidélité, c’est une question de respect. Respecter, c’est tout se dire avec honnêteté et clarté. C’est ne rien se cacher. C’est aussi se conformer à des principes et à des valeurs morales. Par contre, l’infidélité s’exprime, à mon sentiment, dès lors que l’une des parties camoufle des choses dans la relation ou devient mal intentionnée. Par exemple, lorsqu’un homme marche avec sa femme ou sa petite amie dans la rue et que celle-ci regarde un autre homme, il n’y a pas de problème. Mais si celle-ci le regarde avec une intention particulière, de l’ordre du désir, là il y a infidélité. Et réciproquement pour l’homme.

Mokhtar, 35 ans, cariste. Algérie. « Si elle trompe son mari ?! C’est une crise humanitaire ! »

La fidélité, c’est quand un homme ne trompe pas sa femme, qu’il est sérieux. Ça veut dire ne pas lui mentir, ne pas regarder une autre femme. Idem pour elle. Mais si elle trompe son mari ?! C’est pas de l’infidélité, c’est plus grave ! C’est une crise humanitaire ! Ça mérite la cour martiale ! Le tribunal international... Mais si on n’est pas marié, c’est pas pareil, c’est pas grave. Quand c’est juste une copine, comme ça, si elle me trompe avec un ami par exemple, c’est pas de l’infidélité, c’est la copine de tout le monde. Oui, ça c’est pas grave, je m’en fous. Quand un homme trompe sa petite amie, c’est pas la même chose. L’homme il est faible, il n’arrive pas à se retenir. La femme peut se retenir plus facilement qu’un homme. Ah oui, c’est pas la même chose.

Didier, 23 ans, étudiant en commerce international. Côte d’Ivoire. « Il y a un temps pour tout »

Il y a un temps pour tout. L’évolution entre un homme et une femme est différente. Tout d’abord on idéalise l’amour et ensuite il faut le vivre pleinement. La fidélité est essentielle et requiert que l’on ait vécu assez de choses, eu plusieurs partenaires... en même temps, s’il le faut, avant de penser à mener une vie stable avec une seule femme. L’infidélité peut être la cause d’une vie qui n’a pas été assez vécue. Même s’il peut bien sûr y avoir des dérapages de l’un ou l’autre dans un couple.

Diarra, 47 ans, employé au « Grand Moulin ». Mali. « Le péché, c’est quand on touche, pas quand on regarde »

La fidélité, c’est être clair et droit. C’est s’intéresser à l’autre, être sérieux avec lui. L’infidélité commence à partir du moment où on n’est pas juste. Si je marche avec une femme et qu’elle regarde un autre homme, ça, c’est de l’infidélité. (Sur un ton plus hésitant, ndlr) Bon... le péché, c’est quand on touche, pas quand on regarde. Donc, si je regarde une autre femme, c’est pas de l’infidélité. C’est pas pareil, un homme et une femme. L’homme est de nature plus sensible à la tentation de la femme. Alors que la femme symbolise la dignité familiale.

Mohamed, 30 ans, architecte. Algérie. « Les femmes se mettent aussi à la mode de l’infidélité »

La fidélité, c’est avant tout l’honnêteté et le respect de l’autre. Mais je pense que c’est une idée dépassée, parce que ça n’existe plus, par rapport à ce que je vois autour de moi. Je ne sais pas ce qui a pu se passer, mais c’est comme ça. De manière générale, ce sont les hommes jusque-là qui étaient infidèles. Mais les femmes se mettent aussi à la mode de l’infidélité. C’est encore pire chez vous, en France : vous avez même des clubs échangistes pour sortir de la routine. Les hommes du 21ème siècle veulent toujours plus. Comme ils n’ont jamais été éprouvés par la guerre, certains par la misère, ils n’arrivent pas à apprécier les choses de la vie à leur juste valeur. L’infidélité... je pense qu’elle commence quand on accepte de se laisser séduire par quelqu’un d’autre.

Ali, 30 ans, étudiant en anglais. Soudan. « L’infidélité de l’homme est moins vulgaire que celle de la femme »

La fidélité pour un homme, c’est ne pas tromper sa femme, la respecter, être honnête avec elle. C’est une qualité qu’il faut préserver. Ensuite, tout dépend de l’intention que tu as avec elle. Par exemple, quand tu regardes quelqu’un d’autre que ta femme ou ta copine avec désir, tu es infidèle. C’est impardonnable. Si ma copine regarde un autre homme avec désir, je la jette, elle n’a qu’à partir avec lui. Si cela se produit, c’est qu’il y a eu précédemment des problèmes dans la relation. Peut-être par manque de dialogue. Au Soudan, l’infidélité de l’homme est grave mais moins vulgaire que celle de la femme. Parce que c’est la femme qui tombe enceinte, pas l’homme. Quand on ne connaît pas le père ou quand ce n’est pas le mari qui est le père, c’est une immense humiliation.

Mory, 32 ans, journaliste. Mali. « L’infidélité, j’appelle ça le désaccord de communication »

La fidélité, c’est la probité. C’est le respect de l’autre. Elle s’exprime par le fait que l’on ne puisse faire du mal et qu’on privilégie la communication mutuelle. Dans la fidélité, il n’y a pas de coups bas. L’infidélité, par contre, c’est quand il n’y a plus de respect, j’appelle ça le désaccord de communication. Regarder quelqu’un d’autre ce n’est rien. Le regard a de multiples facettes, il a différentes appréciations. L’infidélité peut s’expliquer par la morosité dans un couple, qui est le résultat du train-train quotidien. Rappelons que l’une des bases de la stabilité d’un couple repose sur la relation sexuelle. S’il y a une insatisfaction de l’un ou de l’autre, il peut y avoir une crise entre les deux qui débouche sur l’infidélité. Autre source de déséquilibre, c’est le matérialisme dû à la pauvreté. Souvent, les femmes, en Afrique, ont plusieurs amants qui peuvent leur offrir leurs pommades, leurs mèches ou de l’argent. Un coiffeur qui les coiffera gratuitement, un vendeur de chaussures qui les chaussera, un vendeur de vêtements qui les habillera...

Didier Gérard, 21 ans, étudiant technique de commercialisation. Bénin. « Aller voir ailleurs peut solidifier un couple... ou le détruire »

La fidélité est une chose importante, il faut y tenir en tant que principe. Dans une optique de mariage, de vie en couple, il est impératif que l’on ait une bonne entente, qu’il y ait de la communication. C’est le b.a.-ba. Car sans dialogue, les portes de la relation entre l’homme et la femme se ferment. L’infidélité dépend de l’état psychologique dans lequel on se trouve. Tout le monde ne voit pas l’infidélité de la même façon. Pour certains, un dérapage n’est pas de l’infidélité. Je pense que par moment, aller voir ailleurs peut être une bonne chose pour l’équilibre d’un couple. Comme il peut le détruire. C’est une arme à double tranchant. Mais aller voir ailleurs peut servir à se rendre compte de l’amour réel qu’on porte à sa femme.

Fouad, 28 ans, étudiant en lettre. Maroc. « Le dialogue est l’élément le plus important »

La fidélité est une valeur dont la définition est différente selon les cultures et les personnes. C’est un terme vague qui signifie pour les uns qu’aucun écart physique n’est permis. Pour les autres, c’est un état d’esprit. Je pense qu’on peut faire un mélange des deux. C’est-à-dire avoir l’intention et se donner les moyens d’être fidèle selon des limites définies avec son conjoint et respecter ces engagements, même dans les moments les plus difficiles. Cela implique une capacité à la maîtrise de soi. L’infidélité, par définition, commence là où les limites de la fidélité définie avec son conjoint ne sont plus respectées. Le dialogue est plus que tout autre chose l’élément le plus important de l’équilibre d’un couple.

14 février 2006

Pedro Pires

Cap Vert : Pedro Pires remporte les élections présidentielles
Pedro Pires devance son rival Carlos Vieiga d’1%

mardi 14 février 2006
Le président sortant du Cap Vert, Pedro Pires, a remporté l’élection présidentielle qui s’est déroulée dimanche dans l’archipel. Il obtient 51,1% des voix contre 48,9% pour Carlos Veiga, son unique rival, a annoncé lundi la Commission nationale des élections (CNE). Un épilogue qui n’est pas sans rappeler celui des présidentielles de 2001.

Par Morad Ouasti, avec Panapress

Pedro Pires rempile pour cinq ans. Le président sortant, candidat du Parti africain pour l’indépendance des îles du Cap Vert (PAICV), a obtenu 51,1% des suffrages dans les présidentielles du 12 février dernier, a annoncé mardi la Commission nationale des élections (CNE). Cela représente 86 676 voix, contre 82 857 pour son seul adversaire, Carlos Veiga, soutenu par le Mouvement pour la démocratie (MPD), la plus grande formation de l’opposition. 3 800 voix, c’est beaucoup plus que les douze qui lui ont donné la victoire en 2001 contre le même challenger. La confirmation de sa victoire était alors survenue dix jours après l’annonce des résultats.

Le 22 janvier, le PAICV a remporté les élections législatives en obtenant 55,28% des suffrages, soit 41 sièges sur les 72 que compte l’Assemblée nationale. Le MPD est arrivé deuxième en recueillant 44,02% des voix, mais a déposé une plainte auprès de la Haute cour de justice pour fraude électorale.

Une situation économique précaire

Sur les 323.594 électeurs inscrits, 171.591 citoyens capverdiens ont accompli leurs droits civiques, ce qui représente un taux d’abstention de 46,93%, contre 41% en 2001. Pedro Pires fait aussi bien que Mascarenhas Monteiro, Président élu en janvier 1991 à l’issue des premières élections pluralistes du pays, puis réélu en février 1996. Le MPD, dont le président a été Premier ministre sous Mascarenhas, a depuis laissé la présidence et la majorité parlementaire au PAICV, ne remportant que les municipales (11 des 17 municipalités) en mars 2004.

Pour son second mandat, Pedro Pires, doit faire face à une situation économique précaire. Malgré une relative stabilité politique, en 2002, 36% des Capverdiens vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Le Cap Vert occupe la 105e place sur une liste de 150 pays dans le classement de l’indice de développement humain établi par l’Onu. Il devance l’Afrique du sud et se place derrière Maurice et la Tunisie. Le pays continue son processus de libéralisation, ainsi que son rapprochement avec les Etats-Unis. Washington est intéressé par les considérables ressources pétrolières offshore qui sommeilleraient dans les eaux territoriales du Cap Vert.

8 février 2006

CAN sur TF1

TF1 offre la finale de la Can 2006
La première chaîne française diffusera en direct le match Egypte-Côte d’Ivoire

mercredi 8 février 2006
TF1 diffusera en direct la finale Egypte-Côte d’Ivoire de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2006 vendredi à 17h00, heure française. Après plusieurs années la Can revient sur la première chaîne de télévision française. TF1 espère ainsi promouvoir une compétition en plein essor, mais qui ne trouve toujours pas sa place dans la surenchère médiatique.

Par Mourad Ouasti

Duel au sommet sur TF1. Alors que sa filiale Eurosport a couvert l’évènement depuis le 20 janvier, c’est TF1 qui aura l’honneur de diffuser la finale Egypte-Côte d’Ivoire de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2006. Contacté par Afrik, Guillaume Jouteux, responsable au service des sports TF1, explique « qu’un engouement pour la Can est normal : le football africain est attractif, 54 joueurs qui participent à la Can évoluent dans le championnat français de Ligue 1 et de Ligue 2. Des entraîneurs français sont à la tête de plusieurs équipes africaines, dont Henri Michel, l’entraîneur de Côte d’Ivoire ».

TF1, qui avait déjà diffusé des matchs de Can il y a plusieurs années, espère attirer un maximum d’audience ce vendredi à 17h00, heure française. « En 2006, la Can prend une dimension particulière du fait de la Coupe du monde qui se déroule la même année », indique Guillaume Jouteux. TF1 a décidé d’accompagner l’équipe de Côte d’Ivoire dès le commencement de la compétition. C’est une équipe qui a beaucoup de joueur évoluant en France. Les Eléphants représentent un symbole d’union à l’heure où un conflit déchire le pays. C’est un moment d’intenses émotions qui dépasse le cadre sportif ». Le responsable au service des sports TF1 estime qu’une audience de 30% (4 millions de personnes) serait une bonne moyenne et confie que l’émission dominicale « Téléfoot » accordera une place spéciale à la Can si la Côte d’Ivoire remporte la victoire et prévoit un sujet un peu moindre si l’Egypte remporte le titre.

Pas de régime spécial Can

Malgré l’intérêt porté par la chaîne hertzienne à la finale, qu’elle qualifie de « grand évènement », il n’y aurait pas eu de flambée des coûts publicitaires. Une source de TF1 explique qu’il n’y a pas eu de tarification publicitaire spéciale pour cette rencontre, contrairement à ce qui peut se passer lors des matchs de Coupe du monde, par exemple. En revanche, explique notre source, la filiale Eurosport a proposé à quatre annonceurs de diffuser 35 fois leur spot publicitaire d’une durée de 6 secondes, du 20 janvier au 10 février. Ce à quoi « Airness » aurait répondu présent moyennant une somme d’environ 85 000 euros.

Thierry Gilardi, commentateur sportif sur TF1, estime que la finale d’une des plus grandes compétitions de football se devait d’être retransmise sur TF1. Il affirme : « C’est une des plus grandes compétitions de football, il est nécessaire que TF1 retransmette la finale ». Dans son analyse du football africain, il ajoute : « Je regrette cependant que le football africain perde de sa spécificité en essayant de copier le jeu européen. J’aimerai voir un football africain fidèle à lui-même, c’est-à-dire un football assez rythmé ». Mais il considère que les cinq équipes africaines qualifiées en Coupe du monde, dont quatre passeront leur baptême, conservent leur chance de représenter dignement le Continent.

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7 février 2006

Caricatures du Prophète

Caricatures du prophète : boycott des produits danois
Internet et les messages texte sur les portables appelés à la rescousse

mardi 7 février 2006
Les pays musulmans appellent au boycott des produits danois pour protester contre la parution dans certains pays européens de caricatures du Prophète Mohamed, caricatures parues en premier lieu dans un journal danois. Les premières conséquences économiques se font déjà ressentir au Danemark, alors que la mobilisation s’organise via Internet et les SMS. Et ce, malgré les mises en garde de Bruxelles...

Par Morad Ouasti avec Badara Diouf

La crise des caricatures du prophète Mohamed s’aggrave. Alors que le débat fait rage autour de la question du choc des civilisations et de la liberté d’expression, le conflit entre pays européens et arabo-musulmans prend une dimension économique. Le monde musulman appelle en effet au boycott des produits du Danemark, pays où les caricatures décriées ont pour la première fois été publiées. Un appel lancé via des courriels dénonçant les codes barres des produits danois à bannir et des SMS (message textes sur les téléphones mobiles). La décision de Téhéran (Iran) de rompre ses échanges commerciaux avec le Danemark provoque le mécontentement de Bruxelles et donne des idées à d’autres pays musulmans. Pendant ce temps, les entreprises européennes adoptent une stratégie commerciale ad hoc en prenant de la distance avec une image danoise qui pourrait leur nuire.

Le secteur laitier est secoué

Le secteur des produits laitiers est le premier touché. Le groupe danois Arla Foods, coopérative appartenant à 11 600 producteurs danois et deuxième exportateur européen, assure le tiers des exportations danoises vers les pays arabes. Astrid Nilsen, porte-parole du groupe a expliqué, vendredi : « Nous allons licencier 125 personnes dans une laiterie à Bislev, près d’Alborg ». Il ajoute que « les ventes dans les pays arabes sont complètement arrêtées et Arla Foods perd 10 millions de couronnes danoises par jour (1,3 million d’euros, ndlr) ».

La société danoise a momentanément fermé sa laiterie de Ryad (Arabie Saoudite) et a suspendu un projet de laiterie en Arabie Saoudite. Selon la directrice de communication de l’entreprise Arla Foods, Astrid Nielsen, citée par El Watan, des distributeurs viennent d’annuler leur commande en Algérie, au Maroc et en Tunisie. A cette réaction en chaîne de boycottage des produits danois, la population danoise et les intérêts économiques de la couronne sont les premières victimes de ce matraquage médiatique sans précédent pour le pays.

Plusieurs sociétés retirent les produits danois des rayons

Les exportations danoises vers les pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) ont rapportés 1,9 milliard d’euros en 2005. Le banquier danois, Jyske Bank, affirme dans un rapport publié le 31 janvier que, si le boycott se prolongeait pendant un an, il menacerait 11 200 emplois et causerait un manque à gagner d’un milliard d’euros au Danemark. Face à cette menace, d’autres groupes ont pris des mesures.

A l’image du colosse suisse du secteur laitier, Nestlé, qui a publié dans un encart publicitaire du quotidien panarabe, Asharq al-Awsat : « Ce n’est ni produit au Danemark ni importé du Danemark », pour ne pas être pris pour un groupe danois. Tandis que le français Carrefour, numéro deux mondial de la grande distribution, très présent dans les pays arabes, voit ses franchisés retirer les produits danois de leurs rayons. En Egypte, le franchisé de Carrefour a annoncé, sur son site Internet, la suppression des produits danois de ses surfaces. Il semblerait que la même attitude ait été adoptée à Dubaï.

Le numéro un laitier français Danone a simplement déclaré qu’il ne commercialisait pas de produits danois. Le groupe Lactalis, géant européen du fromage, Tesco, le leader britannique des supermarchés Safeway, ont quant à eux dit ne pas avoir de magasins dans la région. Toutefois Stimorol, géant du chewing-gum qui a pour slogan publicitaire : « Mâchez danois », risque de se trouver dans une impasse. Le groupe Cadbury Schweppes, à qui appartient la marque, a soutenu que le groupe « ne considère pas la marque comme danoise, c’est global, très largement vendu en Europe de l’Est, en Russie, sur beaucoup de marchés ».

Des SMS et des sites organisent le boycott

La réaction contestataire religieuse prend une toute autre forme : celle d’une lutte commerciale. Une lutte relayée par les messages SMS sur les téléphones cellulaires et les sites Internet. Puk, Lego, Yoggi... Ces noms ne vous disent peut-être rien mais ce sont quelques-uns des produits victimes de la campagne menée par certains musulmans. Voici des messages que l’on lire sur les portables ou lire sur le Web. Le SMS est le suivant : « Le code barre des produits danois commence par 57. Pour ceux qui aiment notre prophète Mohamed (paix et salut sur Lui) et veulent boycotter les ennemis d’Allah. Faites passer ce msg (message, ndlr) ».

D’autre part, ce courriel, qui est diffusé largement, va plus loin dans la lutte commerciale. « Suite à l’affaire des caricatures de notre cher prophète PBUH (paix et bénédiction sur Lui, ndlr) publiées dans un journal danois. Voilà la liste des produits danois pour participer à la compagne de boycott afin de protester contre tous ceux qui osent s’attaquer à notre cher Prophète (PBUH). N’oubliez pas de chercher le numéro 57 sur tous les codes barres de vos produits, c’est la moindre des choses qu’on peut faire ». Et d’ajouter une liste de ces dits produits sur l’adresse d’un site web en arabe.

Crise diplomatique

Le site « No4denmark » dresse la liste des produits danois à bannir, comme pour laver le déshonneur du prophète de l’Islam. « No4denmark » étale minutieusement une liste pour le moins exhaustive des denrées alimentaires laitières, shampoing, jouets qui sont largement consommés dans les pays arabes et musulmans. Son slogan est très clair : « Pour le prophète et Non au Danemark ».

L’Iran, par la voix de son ministre iranien du Commerce, a annoncé, lundi, sa décision de suspendre ses échanges commerciaux avec le Danemark - alors que Bruxelles mettait en garde tous les pays qui boycotteraient les produits européens. « Un boycottage des produits danois est par définition un boycottage des produits européens », a déclaré Johannes Laitenberger, porte-parole de l’Union européenne. La Commission européenne étudie « sa réaction » face à la décision iranienne de suspendre tous les échanges commerciaux avec le Danemark.

En Jordanie, 64 députés ont signés une pétition, lundi, demandant au gouvernement d’annuler ses accords et d’interdire les importations de produits du Danemark, mais aussi de Norvège et de Nouvelle-Zélande, pays dans lesquels des caricatures ont également été publiées. Dans la même veine, ils souhaitent que les autorités mettent en œuvre la tenue de sommets arabe et islamique, jugeant que les caricatures sont un « crime » et qu’il ne suffit pas de les dénoncer. Le Premier ministre jordanien par intérim, le ministre des Finances Ziad Fariz, a affirmé qu’il étudierait la requête des députés par rapport aux intérêts nationaux.

2 février 2006

Samuel Eto'o

Samuel Eto’o : de l’ombre à la lumière
Le parcours de la star camerounaise du football Samuel Eto’o


jeudi 2 février 2006
Samuel Eto’o, l’attaquant fougueux du FC Barcelone, illumine le football mondial depuis quelques années, faisant oubliée ses débuts difficiles dans le milieu du ballon rond. L’enfant de Douala, par sa réussite en Espagne et ses exploits en Coupe d’Afrique des Nations, s’impose comme le meilleur attaquant africain du moment et l’un des meilleurs du monde. Son parcours sinueux avant d’être sous les feux de la rampe mérite d’être évoqué.

Par Morad Ouasti

Impétueux Eto’o, c’est l’image que l’on a de lui. Il vocifère contre la presse, ironise sur le Real Madrid dès qu’il en trouve l’occasion, décrie le jury du Ballon d’or pour son classement, certes, qui ne reflète pas son niveau. Et sourit avec arrogance quand il apparaît dans les médias. Dans les esprits de beaucoup Samuel Eto’o rime avec super ego. L’itinéraire tortueux du Lion indompté qui lutte contre le Noma (une maladie infectieuse) en Afrique et qui, à deux reprises, dû quitter sa terre natale et son quartier de New-bell à Douala (Cameroun) pour réaliser son rêve - ressembler à Roger Milla - peut expliquer tant de caractère.

L’Espagne comme terre promise

Né le 10 mai 1981 à Nkon (Cameroun), c’est à l’âge de 14 ans que le goleador du Barça débarque à Avignon (France). Sans papiers, il ne peut ni aller à l’école ni jouer au foot. Après un bref passage à Paris chez sa sœur où il reste la plupart du temps cloîtré, il rentre au Cameroun et intègre l’école de football des brasseries du Cameroun à la Kadji sport academy de Douala où il est repéré par les formateurs du club. Quelques mois plus tard il est à nouveau en France pour des essais au Havre, mais cette fois il repartira avec des papiers et un contrat avec le Real Madrid. Il a alors 15 ans.

Quand il arrive au Real Madrid, on oublie de venir le chercher à l’aéroport. Il comprend alors que la route sera longue avant d’arriver sur le devant de la scène footballistique mondiale. Il est rapidement prêté au club espagnol de deuxième division Leganes pour la saison 97/98 pendant laquelle il marque 3 buts en 28 matchs. Guss Hiddink, l’entraîneur madrilène d’alors, décide de le récupérer l’année suivante. Samuel Eto’o ne joue toujours pas, car l’entraîneur n’est pas toujours libre de ses choix. Il s’y sent bien, s’entraîne avec des grands noms du football, mais il veut lui aussi en devenir un. Le futur prodige décide de prendre le taureau par les cornes et déclare au Président du club qu’il veut jouer. Il est prêté au club de Majorque (Espagne) pour la saison 99/2000 où il inscrit 6 buts en 12 matchs. La même année le Lion indomptable remporte les Jeux Olympiques avec la sélection camerounaise. De retour à Madrid il ne joue toujours pas et retourne à Majorque. Il en gardera une aigreur envers le Real.

Le Lion toujours plus téméraire veut prouver qu’il est le meilleur. Il évolue sous les couleurs de Majorque de 2000 à 2004, quatre années pendant lesquels il réalise 48 buts en 120 matchs et remporte une coupe d’Espagne en 2003. Au niveau international, il emporte la Coupe d’Afrique des Nations 2002 et joue la finale de la Coupe des Confédérations en 2003.

La revanche du Lion

Le Camerounais aimerait rester en Espagne mais regarde vers le championnat anglais et négocie avec Arsenal. C’est alors que le Président du FC Barcelone le contacte et signe un pré-contrat avec le Camerounais, ce dont le Real Madrid ne voulait pas entendre parler, en affirmant qu’il a besoin de Samuel Eto’o. L’incompréhension chez Eto’o est totale, mais son cœur est déjà catalan. Dès sa première saison (2004/2005) il inscrit 24 buts en 37 matchs au niveau national et 4 buts en 7 matchs au niveau européen. La même année, il est sacré champion d’Espagne et meilleur joueur africain 2004 pour la deuxième fois consécutives. Il est compréhensible que sa 10ème place au classement du ballon d’or 2005, remporté par son coéquipier Ronaldinho dont le jeune Cameournais est le meilleur partenaire, ait quelque peu heurté sa sensibilité, ce qu’il n’a pas omis de dire à la presse. Aujourd’hui Samuel Eto’o en est à 18 buts en 19 matchs avec le Barça et participe à la Coupe d’Afrique des Nations dont il est pour le moment le meilleur buteur avec 5 réalisations. Il s’impose comme le meilleur attaquant africain du moment faisant de l’ombre à l’Ivoirien Didier Drogba, lequel a toutefois réussi à qualifier son équipe pour le Mondial 2006.

25 janvier 2006

Sassou N'Guesso

Union Africaine : Denis Sassou N’Guesso succède à Olusegun Obasanjo
Le Soudan se rétracte au bénéfice du Congo-Brazzaville

mardi 24 janvier 2006
Denis Sassou N’Guesso assurera la présidence de l’Union Africaine (U.A) pour 2006. Le Président congolais succède à Olusegun Obasanjo au terme du sommet de l’U.A qui s’est tenu lundi et mardi à Khartoum. Traditionnellement c’est le pays hôte qui prend le relais de la présidence. Mais le Président soudanais, fortement critiqué en Afrique et en Occident, sur fond de crise au Darfour, a accepté de repousser son mandat pour 2007.

Par Morad Ouasti

C’est le chef d’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso qui assurera la présidence de L’Union Adricaine en 2006. Il succède à son homologue nigérian Olusegun Obasanjo. Un compromis a été trouvé au dernier jour du sommet, mardi, de l’organisation panafricaine à Khartoum, la capitale soudanaise. C’est d’habitude le pays hôte qui prend le relais de la présidence. Toutefois, le Soudan, très décrié par la Communauté internationale quant à son rôle dans le conflit du Darfour, a accepté d’attendre 2007 pour assumer un mandat continental.

Les vrais problèmes éludés

Une commission composée de cinq pays membres (le Gabon, l’Ethiopie, l’Algérie, le Botswana et le Nigeria) avait été créée pour répondre à la question de la succession de la présidence de l’U.A, que le Soudan convoitait. Le chef de l’Etat soudanais, Omar Al-Bachir, avait annoncé, dans un premier temps, qu’il était prêt à retirer sa candidature pour préserver la règle du consensus au sein de l’U.A. Les spéculations ont alors fusé quant à une nouvelle prolongation du mandat du Président en exercice Olusegun Obasanjo (son mandat avait été prolongé une première fois en janvier 2005) ou la nomination du Président Sassou N’Guesso. C’est finalement ce dernier qui apparaît désormais comme l’homme fort de la scène diplomatique africaine, puisqu’il préside depuis 2004 la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) et que le Congo est également, depuis janvier et pour deux ans, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le sommet a quelque peu été phagocyté par ce blocage institutionnel qui a empêché de débattre des questions brûlantes, dont le conflit du Darfour. Rappelons que les hostilités ont fait, en trois ans, entre 180 000 et 300 000 morts et 2 millions de déplacés. De nombreux rapports mettent en cause le rôle des autorités de Khartoum dans les massacres. Au second plan également le retour des troubles en Côte d’Ivoire ou encore le conflit soudano-tchadien qui n’ont pas été concrètement abordés.

Omar Al-Bachir en 2007 ?

Le Président américain, George W.Bush, avait fait part lundi de son scepticisme quant à l’idée que le Soudan accède à la présidence. Il avait déclaré que si le gouvernement soudanais prennait la présidence de l’U.A, qui a déployé 7 000 militaires au Soudan, cela reviendrait "à en faire le chef des troupes". Jan Pronk, le représentant du secrétaire général de l’ONU au Soudan avait appelé, dimanche, à Khartoum, les personnes engagées dans le conflit du Darfour ainsi que l’U.A à fixer une nouvelle date butoir pour la conclusion d’un accord de paix.

Si Omar Al-Bachir a renoncé à briguer un mandat à la présidence de l’Union Africaine pour enrayer une crise diplomatique, il entend toutefois en prendre les rênes pour l’année 2007. Ce dont doute Jendayi Frazer, la principale conseillère du Président Bush pour l’Afrique, et Reed Brody un porte-parole de l’ONG Human Rights Watch à Khartoum, si la situation ne change pas au Darfour.

20 janvier 2006

Sourdinet.dz

Sourdinet.dz, la voix des sourds-muets d’Algérie
Algérie : le site Internet officiel des sourds-muets algériens

jeudi 19 janvier 2006
Sourdinet.dz est le premier site Internet algérien consacré à la surdité. La Fédération nationale des sourds d’Algérie (FNSA), à l’origine de ce projet, a voulu créer un espace de communication et de dialogue autour de cet handicap. Ouvert à tout public, sourdinet.dz est un site riche et original où la forme, petit bémol, n’égale pas toujours le fond.

Par Morad Ouasti

Sourdinet.dz : agora virtuelle de la surdité en Algérie. Initié par la Fédération nationale des sourds d’Algérie (FNSA), le site fourmille d’informations et d’idées originales pour que puisse s’établir un échange entre sourds-muets et entendants. Cette réalisation de Sadki Faydcal a figuré parmi les 10 finalistes 2005 (sur 83) de la 5ème édition du prix RFI Net Afrique.

Le site dispose d’une documentation complète sur la surdité qui aborde avec sagacité les différents angles du sujet. Après l’exposé des raisons qui ont poussé à la création de ce site, suit une présentation exhaustive de la terminologie définie avec clarté de ce qu’est la surdité et quelles en sont les causes. Saviez-vous, par exemple, qu’il existe deux types de surdité, celle de transmission et celle de perception ? Pour plus de précisions cliquez sur l’onglet « la surdité ? ». Surtout n’ayez pas peur des formules émaillées de termes savants, car elles sont illustrées par des figures explicatives en couleur. Malheureusement, ce n’est pas le cas de toutes les rubriques.

Découverte et originalité

De nombreuses surprises vous attendent sur le site. Un petit jeu pour tester votre audition égaie la morosité de la forme générale de Sourdinet.dz. Un conseil : si vous répondez "oui" à une des questions du test, allez consulter un spécialiste Oto-Rhino-Laryngologie (ORL) ! Les appareils de surdité ne sont plus les appareils grossiers beige ou blanchâtre que l’on voyait derrière l’oreille des malentendants. De belles photos en couleurs présentent les derniers contours hi-tech. Les modèles discrets aux multiples coloris s’harmonisent parfaitement avec la couleur de la peau et des cheveux. Vous découvrirez aussi, beaucoup plus esthétiques, les intras, qu’on loge dans la conque de l’oreille pour les plus coquets.

L’historique met en exergue l’abbé Michel de l’Epée qui, au 18ème siècle, est à l’origine d’un système de communication qu’il nomme « signes méthodiques ». Par la suite, entre le 18ème et 19ème siècle, le langage des signes est reconnu comme langue d’enseignement, ce qui a engendré la reconnaissance de la communauté « sourd » en tant que telle. Vous pouvez prendre connaissance de l’alphabet des signes en cliquant sur l’onglet « le langage des signes ». Après ce petit cours de langue et de jeux de mains, amusez-vous à taper des mots dans la page « Apprendre/Ecrire » pour connaître leur traduction en signes. Le tchat est une bonne occasion de mettre en pratique toutes les connaissances précédemment acquises, si tant est qu’il ne soit pas saturé comme à l’accoutumée.

Les plus intellos d’entre-vous apprécieront des proverbes dont la morale est probante, à l’image de celui-ci : « La langue d’un sourd-muet vaut mieux que celle d’un menteur ». Côté « people », vous apprendrez que des lumières de ce monde étaient atteintes de surdité. A l’image de Beethoven, l’un des plus grands compositeurs de tous les temps, de Jean-Jacques Rousseau ou du célèbre écrivain Pierre de Ronsard. Comme quoi, un handicap n’empêche pas de faire de grandes choses.

Quelques bémols

Le bémol de Sourdinet.dz reste la présentation générale du site. La première page manque résolument d’attrait. Le choix des couleurs et des polices rend la lecture malaisée et aurait pu être plus judicieux. Des rubriques mieux agencées amélioreraient l’ergonomie du site. On peut aussi regretter le manque d’illustrations et d’animations pour agrémenter et aérer la lecture. Le fond est bien pensé, mais reste parfois quelque peu hermétique, certaines phrases, par exemple, comportent des termes très techniques qui ne sont pas facilement compréhensibles du grand public.

Un site Internet conçu pour répondre aux besoins des sourds algériens devrait enfin avoir sa page « surdité en Algérie » disponible dès le départ, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas aujourd’hui. Les arabophones, nombreux en Algérie, ne pourront pas naviguer sur Sourdinet.dz, car le site algérien est uniquement en français. L’initiative reste toutefois très novatrice et intéressante et devrait bientôt faire des émules...

29 décembre 2005

2 skieurs marocains à Turin 2006

Deux skieurs marocains aux Jeux Olympiques de Turin 2006
Le Maroc s’est qualifié aux 20èmes Jeux Olympiques d’hiver

jeudi 29 décembre 2005

Deux skieurs marocains, Sarah Ben Mansour et Samir Azzimani, se sont qualifiés pour les Jeux Olympiques de Turin (Italie) de 2006. Si le Maroc n’en est pas à sa première participation aux débats mondiaux, tous les protagonistes de cette présente réussite ne cachent pas leur joie.

Par Morad Ouasti

L’Atlas glissera sur les Alpes. Sarah Ben Mansour, 18 ans, et Samir Azzimani, 25 ans, sont les deux skieurs alpins qui représenteront le Maroc aux Jeux Olympiques de Turin en 2006 (Italie, 10 au 26 février). Le Président de la Fédération royale marocaine de ski et de montagne (FRMSM), Mustafa Naït Lho, s’enthousiasme : « Ce n’est pas la première fois que nous participons à une compétition internationale de très haut niveau, nous étions déjà présents en 1968 aux J.O de Grenoble (France), à Sarajevo (Bosnie-Herzegovine) en 1984, à Cagliari (Italie) en 1988 et Albertville (France) en 1992 ».

Une fierté pour le Maroc

« C’est un honneur pour moi que de représenter le Maroc », confie avec émotion Sarah Ben Mansour. « C’est lorsque j’ai rencontré mon manager à Anvers (Belgique), Derek Giroulle, que j’ai appris la nouvelle. Mais je dois avouer que sur le moment je n’arrivais pas à y croire. Quand j’ai commencé à skier je ne me suis jamais dit que j’allais un jour participer aux Jeux Olympiques », ajoute l’attachante slalomeuse d’une voix pleine de joie. Sarah Ben Mansour a commencé à skier très tôt. Tout d’abord avec sa famille dans les Alpes. Puis elle s’est ensuite inscrite au « Ski club Casablanca » à Anvers (Belgique), qui est l’antenne européenne de la FRMSM. L’ascension dans le monde de la glisse de la Marocaine s’est fait naturellement par la suite. « J’ai participé à pas mal de courses belges au début et après à Tignes (France) dans les Alpes. J’ai marqué 101 points, pour se qualifier il faut être en dessous de la barre des 140 points FIS [*] », souligne-t-elle. Sarah Ben Mansour termine 10ème aux Mondiaux juniors de Slovénie à Maribor en 2004. C’était son premier grand meeting.

Le slalomeur Samir Azzimani est, quant à lui, issu d’une famille modeste de six enfants de la banlieue parisienne. Il a deux championnats du monde de ski à son actif. Au mondiaux de 2001 en Autriche, il termine 46ème sur 103 participants du slalom géant. Il participe au Championnat du monde 2003 de Saint-Moritz en Suisse à l’issue duquel il se placera 77ème sur 127 participants. Il confie qu’il réalise aujourd’hui « un rêve de gosse ». Il espère, avec Sarah Ben Mansour, représenter au mieux le royaume chérifien. Derek Giroulle attend pour sa part que les deux slalomeurs du Géant, dont il est le manager, puissent terminer leurs courses sans embûche et exploiter au maximum leur énorme potentiel.

1 200 licenciés au Maroc

Pour Mustafa Nait Lho, la qualification marocaine symbolise un retour contre le système discriminatoire des points FIS, mis en place au lendemain des Jeux d’Albertville (France) en 1992. « Certains skieurs tombaient et se relevaient plusieurs fois lors d’une descente et n’abandonnaient pas pour autant. Il a donc été décidé d’établir un nouveau calcul de points, qualificatif. Ce nouveau système ne favorise que les élites parmi les skieurs ». Derek Giroulle déclare que « cette qualification est pour nous une grande fierté et représente une victoire contre la modification élitiste du mode de qualification aux Jeux, après les Jeux d’Albertville ».

La FRMSM existe depuis 1956. Le Maroc compte aujourd’hui 16 clubs et 1 200 licenciés/compétiteurs. Le Président de la FRMSM explique que la principale contrainte rencontrée pour les pratiquants est l’irrégularité des neiges au Maroc. Cependant, il nous fait part d’un projet de grande envergure qui verra le jour très prochainement à Oukaïmeden (75km de Marrakech). Des promoteurs se sont d’ores et déjà engagés dans la réalisation d’une station de ski située sur un plateau à 2 600 mètres d’altitude.

[*] Points FIS : Les points FIS sont utilisés pour l’établissement du classement et calculés en fonction des résultats obtenus lors de chaque course internationale organisée par la FIS (Fédération internationale de ski). Plus le skieur est performant, plus son nombre de points sera faible.

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